Une mobilité Erasmus + dans le pays natal de Marie Curie

Varsovie: le Palais des sciences et de la culture et le nouveau quartier d’affaires en arrière-plan.

Le lycée Marie Curie participe depuis 2018 au projet Erasmus + ADAM I et II (Accueil des allophones et des migrants). Porté par le CASNAV, la DAAC, la DARILV et la DAFOR, ce projet a permis à plus de 250 personnels de l’Éducation nationale de l’académie de Strasbourg d’aller observer dans 9 pays européens la gestion de l’accueil, les pratiques et gestes pédagogiques visant à l’inclusion des élèves migrants et allophones. L’objectif était d’identifier des pratiques transférables pour améliorer l’inclusion de ces élèves dans notre système scolaire.

Le groupe de mobilité en Pologne devant l’école primaire et collège Jean-Paul II à Lazy.

À l’échelle du lycée Marie Curie, 3 personnels ont eu la chance de pouvoir participer à des mobilités en Norvège (2020, ADAM I), en Autriche, en Belgique, en Italie et en Pologne (2022, ADAM II).

Ma mobilité en Pologne s’est déroulée du 18 au 21 octobre 2022, j’ai pu assister à des cours dans 6 écoles de la gmina de Lesznowola, échanger avec les professeurs, les équipes de direction ainsi que des personnels chargés de l’accueil des migrants dans cette circonscription riche située au sud de Varsovie. L’hospitalité des Polonais a été tout à fait extraordinaire.

Cours de géographie dans l’école de Lesznowola. Cette école accueille environ 80 élèves ukrainiens
Accueil par le directeur de l’école de Zamienie

Toutes ces écoles ont dû faire face depuis février 2022 à l’arrivée massive d’enfants et d’adolescents ukrainiens. Les pratiques qui existaient dans l’école de Mokrow -seule école qui avait l’expérience de l’accueil de migrants asiatiques – ont été généralisées dans les autres écoles de la gmina. Toutes les écoles de la gmina dispensent des cours de polonais langue seconde et disposent d’assistants culturels, d’assistants pédagogiques, de multiples psychologues et orthophonistes.

Cette mobilité m’aura permis de vivre ce que les élèves vivent en UPE2A, à savoir devoir suivre des cours dans une langue qui m’était totalement inconnue, de pouvoir prendre du recul et interroger mes pratiques pédagogiques, d’avoir des échanges riches avec des personnels du premier et du second degré, français et polonais, sur les questions de l’inclusion et de l’accueil des élèves allophones nouvellement arrivés.

À la fin du séjour, une visite dans la maison natale de Marie Curie à Varsovie s’imposait.