Serge VIALLET nous fait découvrir ses « mystères d’archives »

Mardi 21 mars 2017, les élèves de première S4 et leur professeure d’histoire-géographie ont rencontré le documentariste Serge VIALLET à la Maison de la Région dans le cadre du Mois de l’Autre et de la Semaine de la Presse et des Médias. Réalisateur de la série « Mystères d’archives » (http://sites.arte.tv/mysteresdarchives/fr) pour la chaîne franco-allemande ARTE, Serge VIALLET a présenté aux élèves ses méthodes de travail: où consulter les images filmées? Comment regarder en détail et questionner ces images? Comment identifier les personnes et les lieux filmés? Comment les confronter avec d’autres sources et des travaux d’historiens? Comment développer notre esprit critique et prendre conscience que les images fabriquent notre perception du monde? Une leçon magistrale et enthousiaste menée à partir d’exemples de films datant de l’armistice de 1918, de Pearl Harbor, de la bataille de Saïpan ou de la capitulation japonaise en septembre 1945.

Photographie: Serge Viallet avec trois élèves de la classe.

Compte-rendus des élèves:

« Le cadrage et la manière de filmer nous oriente vers une certaine manière d’interpréter les faits. Quand on voit une image, on voit donc un point de vue et non la réalité. Certaines images de film sont modifiées pour impressionner les spectateurs. C’est le « business » des images. Les actualités diffusées dans les cinémas à partir de 1908 faisaient partie de ce business.Serge Viallet a insisté en disant « Ce que l’oeil voit, c’est ce que le cameramen voit. L’image fabrique la gravité de l’évènement ». Mina, Anab.

« Ce documentariste a le réflexe de dénicher tous les détails d’un film, et il vérifie chaque détail dans des archives, avec des sources qu’il compare afin d’être persuadé que les informations transmises par le film sont bien la vérité ». Ewan et Grégoire.

« Grâce à l’intervention de S.Viallet, nous avons appris à regarder différemment une image et redécouvert l’histoire ». Romane, Léon.
« En étudiant en profondeur les images qui nous restent des évènements passés et en les recoupant avec des écrits, nous nous rendons bien compte que les informations transmises peuvent être erronées, falsifiées ». Matthias, Leilla, Léa.

« Nous avons retenu qu’il ne fallait pas toujours croire la presse et les images diffusées. Il faut donc, de manière générale, avoir un esprit critique face à un document et plus généralement face aux informations que nous transmettent les médias. Nous avons aussi appris qu’il fallait faire preuve de plus d’objectivité, prendre du recul par rapport aux actions passées sans tirer de jugement hâtif ». Adelyne, Merwan.

« L’histoire de l’information est marquée par Charles Pathé qui, en 1908, a décidé de montrer ce qui se passait dans le monde dans ses salles de cinéma pour dépasser ses concurrents. Son but n’était donc pas réellement d’informer mais plus d’attirer des spectateurs dans ses cinémas. Plus tard, durant la Seconde Guerre mondiale, les médias sont marqués par une importante censure comme le montre l’exemple de l’attaque des Japonais sur  la base navale de Pearl Harbor à Hawaï. En effet, l’attaque avait été filmée par un le cameramen américain Al Brick, mais ses images ont été censurées par les autorités américaines durant un an ». Juliette, Tiona.