« Les enfants endormis » ou comment éveiller les consciences et les esprits.

« Les enfants endormis » c’est d’abord un ouvrage d’Anthony Passron qui aborde avec beaucoup de pudeur mais aussi de gravité le début de l’épidémie du SIDA, non seulement à travers un historique du début de cette maladie mais également à travers de l’histoire de son oncle. A la fois documenatire fin et auto-biographie familiale, ce roman est bouleversant.

« Les enfants endormis » c’est aussi une adaptation de ce roman réalsiée par Florence Albaret, metteure en scène, qui, pour la Cie Les ombres vagabondes, a conçu une petite forme commandée par La Pokop, en lien avec le temps fort « Au temps du Sida », organisé par le MAMCS en 2023/2024.

« Les enfants endoirmis » c’est enfin cette même petite forme qui tourne dans les établissements scolaires.

Le lycée a eu la chance d’accueillir cette représentation/lecture du livre d’Anthony Passeron pour les TSTMG et les TG5.

C’est en premier Florence Albaret qui introduit le spectacle avec la mise en place d’un vocabulaire commun, code de compréhension de certains termes qui seront entendus dans le texte : VIH, immunologie, virologie, stigmatisation, discriminations, porteur sain, phase asymptomatique … autant de termes qu’il est en effet bon de définir afin de s’assurer de la bonne compréhension de toustes.

Puis, avec lenteur, ce sont Mathilde Carreau et Sylvère Santin qui investissent le « petit » plateau de la salle Marie Curie pour nous délivrer le texte. Les mots résonnent puissants, durs, parfois beaux et émouvants, mêlant la grande histoire, celle du virus, à la petite, celle de Désiré, l’oncle de l’auteur.

La mise en scène est d’une finesse remarquable, délicate, ciselée, accompagnée par quelques paysages sonores permettant ainsi aux émotions que porcure cette lecture de voyager dans les esprits des spectateur.ice.s. Le jeu des deux acteur.ice.s est également d’une finesse rare … délicat, tendre, suspendu jusqu’aux regards qu’ils echangent sur scène, apportant une alternative à l’efroi de ce qui est raconté.

L’écoute fut très intense et les échanges qui ont suivi d’une très grande richesse.

Une fois de plus, le lycée Marie Curie peut être très fier de ces élèves.

Un immense merci à Mathilde Carreau, Florence Albaret et Sylèvre Santin pour ce merveilleux moment de partage artistique et de constrcution de soi pour nos élèves à l’heure où la santé affective est au coeur de leur préoccupation d’adolescents.